Ta voix s’élève doucement au-dessus du lot
La viande sonore pousse des cris
Et blasphème le concert
La dentelle nacrée de tes lèvres martèle les sons sauvages
La pulpe de ta bouche crie la musique vers les précipices
Les vices sonores virevoltent par delà mon inconscient
Tu déclenches une ire immatérielle
Un surplus de sourires indécent
Ta musique résonne profonde, latente
Cette parenthèse épique provoque
Des attentes semblables à l’iceberg qui se disloque
Je débloque et je sonde tes mélodies insolites
Transporté par d’autres paysages sonores
Les plages de tes hanches rythment les harmonies
Tes mains coupent l’air, tranchantes
Accompagnent les ronces de tes verbes
Le phrasé déclenche le tempo
Tu montes crescendo le long du son
J’imagine les enceintes qui gravitent autour de toi
Tu amplifies toutes les symphonies qui traînent
Tu es une chienne hi-fi qui enrôle mes sens
Dresse mes désirs les uns contre les autres
Tes cantates provoquent des équivoques
Et l’opéra de tes soupirs va m’éponger
Cette douce fugue sera sans suite
Et si par malheur la romance de tes refrains
Venait par transparence prendre mes mains
Le poème se transformera en rengaine exemplaire