Le soleil distendu louvoie.
Les vagues, bien au dessus de la mer et du réel me narguent.
Quelques dessins d’enfants dans le sable me rappellent à tes souvenirs incandescents.
La marée de tes rires monte en moi.
J’ai installé mon bivouac sous les ombres des embruns
Les courants marins me ramènent à tes mains.
Un pauvre ressac tente de m’alanguir et de me bercer.
J’attends avec impatience la nouvelle marée, celle d’où tu surgiras.
Hagard, presque détendu, je saute sur mon château de sable.
Ensablé de tes soupirs, ensablé de ton désir.
Je souffle quelques grains sur ta peau diaphane.
Mes lèvres soutiennent ton regard, mon désir s’agite au fond de sa cage.
Je presse un peu l’inutile pour qu’il s’en aille.
Et je monte dans le ciel contempler d’un peu plus haut.
Là haut, ces nuages presque impurs
Ressassent l’idée de t’apprivoiser.
A la mer
Lie Sherp