Métropoles

Conduites perverses, car les métropoles observent et proposent.
Loin du village, de la ville elles alimentent un peu les phantasmes.
Verticales et improbables
Elles dissolvent tant d’hommes et de femmes au petit matin.

Opulentes mais très lentes à devenir humaine
Les vitres assemblées vers le ciel
Forment une myriade de miroirs incertains.
Devant, l’accumulation en tout genre et tout style.

Riches de ces perspectives dirigées vers le cosmos
Les souterrains entravent la gaîté des âmes
Et sondent un par un les revers de l’offre culturelle
Qui, profondes et sensuelles dessinent l’attirance.

En face, sur des lignes bien pauvres
Les sourires perdus des chiens et chats errants
Sur du bitume peureux de devenir liquide
Aux trop forts rayons du soleil d’été.

Deviennent parfois glissante comme une parole blessante.
Mélange et promotion des arts architecturaux
Heureux et horribles
Possibles et miteux se côtoient sans prendre part.

Entracte entre deux passages piétons,
Magasins et boutiques se bousculent sur les avenues.
Tordues par les sphères des enfants qui roulent
Ils ouvrent leurs portes à la consommation outrancière.

Déçu par le trop-plein d’images et de réclames
Obscènes seins de six mètres de haut
Sur les parois métalliques des échafaudages
Les essences des marchands
Profitent aux yeux des passantes.

Sans sourciller, les flashs promotionnels se promènent nus sous les regards troubles.

 

Lie Sherp

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Lie Sherp

Lie Sherp, auteur enragé mais pas dérangé. Impulsion d'écrire. Dictée de la pensée et des rêves, magie et enchantement des enchaînements de mots, verbes, adjectifs, pluriels ou singuliers.