À peine dissocié d’un intervalle calme
La parfaite déchirure du clair-obscur
Détend l’atmosphère qui règne en maître sur la terre
Et propose aux spectateurs de refaire leur défaite
À calculer le temps inlassable qui fend l’horizon
On croit surprendre l’instant divin
Mais la raison reprend le voyageur
Absorbé par ses instincts de voyeurs
Aveuglé par tant de lumière
Le ciel crache d’improbables contrastes
Et tangue sous ce boutoir céleste
Irriguant la plaine de couleurs impitoyables
Fracassée par l’instant
Calculée au millième
L’éclair envahit le champ de nos pupilles
Et distille sa puissance
Malgré la soif d’étendre nos regards
Sur les paliers incertains de l’avenir
Nous brûlons sur place
Torchons humains violés par la luminescence
Tes courbes douces évanescences
Me protègent de l’ombre qui sied si bien au destin.
Là-bas les lumières crues irriguent notre passé
Et tancent une dernière fois mon impatience.