La pluie fétide partenaire
Trafique un parcours féerique
De parcelles et de dentelles aquatiques
Et me laisse un goût de ternaire au fruit
Entre les herbes douces
Les asphaltes prolongés par de vastes habitudes
Soulignent l’intemporel reflet des paysages
Qui se noient en silence sous la grêle
Divine providence en forme de rideau gris
Calcul sauvage de l’union terre ciel
Aux confins du passage sournois
Du cycle de l’évaporation
La transe verticale des gouttes
Dessine sur les tables de sable
Des volutes subtiles et délicates
Que le vent chassera pas à pas.
Devant une telle sollicitude
J’ai pris comme habitude
De reléguer mes sentiments
Au rang de puérils assortiments
Je connais les fables et compte sur elles
Pour devenir le héros faible de l’arc-en-ciel
Qui se dresse au fond
Et qui devance l’appel des couleurs
Jamais les soleils innocents des jours de mai
N’ont été si proche de luire
Combat inégal de l’eau contre les ondes radieuses
La boue reflète ce carnage ancestral
Derrière et après, se dresseront les paroles
Sages de folles pensées
Dressées les unes contre les autres
Sur la toile des canopées irritées.