Nos trains se croisent et se décroisent
Sous la brume voûtée des acacias
Ta fenêtre adjacente
Projetée à plus de 300 km/h
Dessine un reflet oublié à travers le temps
Perdure dans l’immense paysage
Le long d’œillères moites et serviles
Paisibles et attentives
Une forme accélérée
Distendu par les contours de la vitesse
Inverse et proportionnelle
Aux décors de bétons sauvages
Je n’ai plus d’âge dans cette vitre attitude
Mes lignes de mains convergent
Vers une latitude céleste
Presque par habitude
Descendue par hasard au milieu d’une campagne inédite
La toile parfaite du soupir
Entre rire et empire
Me transperce les espoirs
Défendue comme un fruit
Que ma passion allitère
Nu encensé et cartographié
Parle d’instables désirs
Dévoyé à n’en plus finir
J’aspire au quelconque
Entre méandres et plafonds
Entre salutaire et symptômes