La dématérialisation pour les PME, rêve ou dure réalité ?

Confrontées comme tous à l’ère du numérique et aux obligations légales, les PME doivent enclencher leur mue numérique. Une révolution pas toujours évidente pour ces patrons issus du terrains.

C’est un fait, de plus en plus de marchés publics sont dématérialisés. La dématérialisation est la conséquence des politiques publiques visant à réduire leur empreinte carbone mais aussi à sécuriser les échanges entre les donneurs d’ordre publics et parapublics et les prestataires de services ou de travaux. Tous les documents des DCE (Dossier de Consultation des Entreprises) dans le cadre d’un appel d’offre public sont désormais téléchargeables sur des plateformes spécialisée. Cela fait maintenant 5 ans que cette révolution numérique est en marche. Cette dérèglementation accentue pourtant la fracture numérique entre grandes entreprise et petites PME ou TPE. En dehors des aspects matétiels ou techniques (une réponse à un appel d’offre par voie dématérialisée nécessite souvent une très bonne connexion internet pour télécharger ou envoyer le dossier de réponse), il faut prendre en compte la fracture de connaissance et de maîtrise des outils informatiques. Nombre de TPE ou PME dont les dirigeants sont souvent des artisants au sens noble du terme (celui qui met son art au service des autres) n’ont pas les moyens de s’offrir un DSI (Directeur des services informatiques) pour mettre en place toute la stratégie numérique d’une réponse totalement dématérialisée à un marché de travaux. Même si la dématérialisation concerne aujourd’hui tout les pans de l’entreprises (déclarations sociales, fiscales…), la seule chose qui ne peut être déléguée à son cabinet comptable, c’est la réponse complète à un marché de travaux. Sous couvert de simplification, de délais de réponses, de réduction d’émission de gaz à effet de serre, la dématérialisation met hors jeu un certain nombre d’entreprises de travaux. Certains donneurs d’ordre n’acceptant plus que des réponses dématérialisée, ils se coupent ainsi des services des véritables professionnels dans leurs métiers. Professionnels qui n’ont pas les moyens et parfois pas l’envie de passer à l’ère du tout numérique. La qualité des travaux dépend-elle de la qualité des documents informatiques fournis par les entreprises ? C’est la question que pose la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises) dans une lettre ouverte au ministre de l’économie et des finances. Le small business act à la française passe par la prise en compte non seulement des capacité financières, informatiques d’une entreprise, mais avant tout par ses capacités techniques à réaliser les travaux pour lesquels elle canditate affirme son président Jean Fraçois Roubaud. Les avantages du tout numériques sont contre balancés par les aspects opératifs de la réalité du terrain et des travaux à réaliser.

Lie Sherp

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Lie Sherp

Lie Sherp, auteur enragé mais pas dérangé. Impulsion d'écrire. Dictée de la pensée et des rêves, magie et enchantement des enchaînements de mots, verbes, adjectifs, pluriels ou singuliers.