Parking

Le parking me griffe tendrement
Tandis que les miettes éparses
Sillonnent les lignes blanches.

Assailli par la liberté,
Une étrange partie de déroute s’installe
Entre le centre et l’hyper centre.

Un pauvre danseur s’exclame en langue bitume
Et regarde la sueur qui coule sur son front
En pliant d’un regard ta cible circonstancielle.

Déposé comme une plainte,
Un large préau
Glisse au milieu de tes étreintes.

Plus loin, sur le tard,
Un car autodidacte avance repus.
Et embarque machinalement tes nectars.

Doucement, sans contraintes,
Les pluies bruissent
Et s’assemblent pour que tu puisses.

Déserté par tes honneurs
Ma table s’efforce de retenir cet infime bonheur
De t’avoir eu par-dessus tout.

La présence du ciel à tes côtés
Tu regorges de silence
Pendant que mes dents scient ta gorge.

 

 

 

Lie Sherp

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Lie Sherp

Lie Sherp, auteur enragé mais pas dérangé. Impulsion d'écrire. Dictée de la pensée et des rêves, magie et enchantement des enchaînements de mots, verbes, adjectifs, pluriels ou singuliers.