Voyance

À travers une vitre sans fond
Paresseuse et différente.
Tendres paysages sculptés par ma vision tronquée
Attendre le prochain passage des ombres.

Sur le terre-plein, juste en face de ta présence
Un arbre bringuebalant
Descend rapidement le contre-jour
Et s’enfuit par le firmament.

Au passage, caresse l’ivresse de cette fin de nuit
Au passage, sous le niveau des mes traumatismes
De tous ces prismes sensuels
Je suppose une tendresse cruelle

L’avenir revient à grands pas sous ces latitudes ingrates
Et court sur ces braves étendues.
Il déboule, presque avenant
Avec ses courbes parfaites.

La lumière pauvre du déclin
Me rappelle à l’œuvre sournoise du temps.
Passage au niveau de l’intersection
Ineffable vision du réalisme.

Intervenir sur nos vieux principes
En constatant l’impuissance de nos soupirs.
Parente du désespoir,
L’éolienne endogène tourne sur elle-même.

Un niveau dans sa bulle éternelle
D’équilibre et de sens alternés.
Des bribes éparses de données
Saturent les fragiles écarts de la pensée

 

 

 

 

 

Lie Sherp

Publié par

Lie Sherp

Lie Sherp, auteur enragé mais pas dérangé. Impulsion d'écrire. Dictée de la pensée et des rêves, magie et enchantement des enchaînements de mots, verbes, adjectifs, pluriels ou singuliers.